‘BEAUBOURG’, UN OVNI ARCHITECTURAL QUI A FAILLI NE  JAMAIS VOIR LE JOUR 

©Archives Centre Pompidou

The Emblematic building, located in the heart of Paris; the Pompidou Centre has not always been appreciated by the general public. Known locally as 'Beaubourg', it has received many bad reviews since the beginning of its construction. To celebrate the 45th anniversary of the centre, (re)discover the history of its creation and its artistic news right here.
Bâtiment emblématique situé en plein cœur de Paris, le centre Pompidou n’a pourtant pas toujours fait l’unanimité auprès du grand public. Connu localement sous le nom de ‘Beaubourg’, il a reçu de nombreuses mauvaises critiques dès les débuts de sa construction. A l’occasion des 45 ans du centre,(re)découvrez ici l’histoire de sa création ainsi que son actualité artistique. 
“I would passionately like Paris to have a cultural centre that is both a museum and a creative centre" - Georges Pompidou. 

Georges Pompidou, President of the French Republic from 1969 to 1974, was passionate about modern and contemporary art. In 1971 he decided to create a new kind of multidisciplinary cultural center open to all. After the Second World War, New York dethroned Paris as the new capital of the arts. In this context, Pompidou wished to give Paris an innovative artistic breath. For the French president and his wife, Claude Pompidou, the center was to be a meeting place for each discipline, encouraging a dialogue between artists and audiences. It should also support emerging scenes, open and provoke debate. Georges Pompidou saw art as a philosophy of life, his political action was greatly inspired by artistic reflection. Attached to France and its History, he knew how to keep the traditions while soliciting the novelty and the artistic audacity. Besides Beaubourg, the Musée d'Orsay is another good example. While it was planned to raze the old Orsay train station to the ground to make a luxury hotel, the president intervened by suggesting that the building be simply transformed into a museum. 
The project of the future Pompidou Center was massive and involved a surface area of 16,000m2 dug to a depth of more than 16m; the only corresponding site is the Beaubourg site, one of the oldest districts in Paris. The concept of this new artistic project was well defined, but it was necessary to put it into concrete form. Favoring creativity, Pompidou relied more on "passion" than on notoriety; a competition was launched among unknown architects. Out of 681 projects proposed, the one by Renzo Piano and Richard Rogers was selected.
“Je voudrais passionnément que Paris possède un centre culturel qui soit à la fois un musée et un centre de création”- Georges Pompidou. 
Georges Pompidou, président de la République Française de 1969 à 1974, est un passionné d'art moderne et contemporain. En 1971 il décide de créer un centre culturel pluridisciplinaire d’un genre nouveau ouvert à tous. Après la Seconde Guerre Mondiale, New York à détrôné Paris en devenant nouvelle capitale des Arts. C’est dans ce contexte que Pompidou souhaite redonner à Paris un souffle artistique novateur. Pour le président français et sa femme, Claude Pompidou, le centre devait être lieu de rencontre entre chaque discipline provoquant un dialogue entre artistes et publics. Il devait également soutenir les scènes émergentes, ouvrir et provoquer le débat. Georges Pompidou voyait l’art comme une philosophie de la vie, son action politique à été grandement inspirée par la réflexion artistique. Attaché à la France et son Histoire, il a su garder les traditions tout en sollicitant la nouveauté et l’audace artistique. Au-delà de Beaubourg, le musée d’Orsay en est un très bon exemple. Alors qu’il était prévu de raser l’ancienne gare d’Orsay pour en faire un hôtel de luxe, le président s’est interposé en suggérant de simplement transformer le bâtiment en musée. 
Le projet du futur centre Pompidou est immense et prévoit une surface de 16 000m2 creusé sur plus de 16m de profondeur ; le seul emplacement correspondant est le plateau Beaubourg, l’un des quartiers les plus vieux de Paris. Le concept de ce nouveau projet artistique étant bien défini, il faut le mettre en forme. Priorisant la créativité, Pompidou se focalise davantage sur “la passion” plutôt que sur la notoriété ; un concours est lancé auprès d’architectes inconnus. Parmi les 681 projets proposés, c’est celui de Renzo Piano et Richard Rogers qui est retenu.

©Archives Centre Pompidou

Renzo Piano (left) and Richard Rodgers (right) in 1997.

"Put the inside outside, and show the inner workings”. - Renzo Piano 

The duo's plan was to free up space by dedicating the entire interior to its primary purpose; the museum. To do this, it was necessary to place all the service equipment outside. The building is thus turned inside out. The two architects thought of the structure as a real living organism. The entrails of the structure can be seen from the outside, but also the skeleton, which is designed with repeated elements that fit together and form a sort of metallic gear.
Strong colors dress the facade of the center and make it one of its major characteristics. There are 4 dominant colors: blue, yellow, green and red. Each one corresponds to a code defined by the architects:
Blue represents air circulation (air conditioning) 
Yellow represents the electrical circulation 
Green represents the circulation of water 
Red represents the circulation of people (escalators and elevators). 
From the outside, the eye is automatically drawn to the red escalator known as the "Chenille" (caterpillar). Always thought of as a living organism, it is the primary artery that gives access to all levels of the Pompidou Center. Thanks to the bay windows, the building offers some of the most beautiful views of Paris. This unobstructed view of the city reflects the architects' desire to "demolish the image of a scary cultural building" and to give visitors the impression that they are strolling through Paris.

"mettre l'intérieur à l'extérieur, et montrer le fonctionnement interne" - Renzo Piano 

Le projet du duo visait à libérer de l’espace en consacrant la totalité de l’intérieur à sa vocation première ; le musée. Pour cela, il fallait placer tous les équipements de service à l’extérieur. Le bâtiment se retrouve ainsi retourné. Les deux architectes ont pensé la structure comme un véritable organisme vivant. On distingue les entrailles de la structure depuis l'extérieur mais aussi l’ossature qui est conçue avec des éléments répétés s’assemblant et formant une sorte d’engrenage métallique. 
De fortes couleurs habillent la façade du centre et en font l’une de ses caractéristiques majeures. On dénombre 4 couleurs dominante ; bleu, jaune, vert et rouge. Chacune correspondant à un code défini par les architectes :
Le bleu représente les circulations d’air (climatisation) 
Le jaune représente les circulations électriques 
Le vert représente la circulation d’eau 
Le rouge représente la circulation des personnes (escalators et ascenseurs). 
De l'extérieur, le regard est d’ailleurs automatiquement attiré par l’escalier mécanique rouge que l’on appelle "chenille". Toujours pensée comme un organisme vivant, elle est l’artère principale qui donne accès à tous les niveaux du centre Pompidou. Grâce aux baies vitrées, l’édifice propose une des plus belles vues de Paris. Cet aperçu dégagé sur la ville reflète la volonté des architectes de “démolir l’image d’un bâtiment culturel qui fait peur” et de donner l’impression au visiteur qu’il déambule dans Paris.
Keeping space for the Place 

To accentuate this feeling of openness to the city, a large public piazza is inserted into the project, occupying half the space originally planned for the building. "We said we would put the building not in the middle of the piazza but on one side because it would give people a place to meet," explains Rogers. After winning the competition, the two architects met with Pompidou, they say, "He began to understand our point of view when we told him about the piazza and the activities that could take place there. Complementing the building by responding to it, the Piazza is fully a part of the Centre Pompidou entity, its proportions are in fact roughly equivalent to those of the façade. When asked which achievement he is most proud of, Renzo Piano replied, "In what is visible there is the piazza, which is an integral part of the building. [...] The result is that the centre and the square are a spectacle for each other".
Laisser de la place pour la Place 

Pour accentuer cette sensation d’ouverture sur la ville, une grande place publique est insérée au projet, elle occupe la moitié de l’espace initialement prévu pour le bâtiment. "Nous avons dit que nous mettrons le bâtiment non pas au milieu de la piazza mais sur un côté parce que cela donnera aux gens un endroit pour se rencontrer" explique Rogers. Après avoir remporté le concours, les deux architectes rencontrent Pompidou, ils avancent  "qu'il a commencé à saisir notre point de vue quand nous lui avons parlé de la place et des activités qui pourraient s'y dérouler".  Venant compléter le bâtiment en lui répondant, la place fait pleinement partie de l’entité du Centre Pompidou, ses proportions sont en fait sensiblement équivalentes à celles de la façade. Lorsqu’on lui demande de quelle réalisation il est le plus fier, Renzo Piano répond d’ailleurs "Dans ce qui est visible il y a la place, qui fait partie intégrante du bâtiment. [...] Le résultat c'est que le centre et la place constituent un spectacle l'un pour l'autre".

©Alamy

“Paris has its own monster, just like Loch Ness”- Le Figaro 
"Wormhole", "gas factory", "art hangar", "oil refinery", " avant-gardist horror", "Pompidolium", "Notre-Dame of the pipes": Here is a non-exhaustive list of some of the nicknames that have been attributed to this controversial architectural project since the beginning of its construction. 
The Pompidou Centre is not unanimously approved and for good reason, the tangle of pipes and coloured tubes covering the building associated with the glass and steel frame in the heart of a historic district of Paris is not to everyone's taste. After Pompidou's death in 1974, the project was no longer supported by his successor Valéry Giscard d'Estaing, who planned to abandon it. However he was faced by Jacques Chirac, Prime Minister from 1974 to 1976, who persisted in maintaining the project during the construction of the Centre. According to the rumours, he would have put his resignation in the balance. Claude Pompidou, also fought to perpetuate the convictions of her late husband by allowing France to acquire considerable works and by supporting new artists. Her investment in the foundation has resulted in a bequest of more than 100 works by Kandinsky. 
Paris a son propre monstre, tout comme celui du Loch Ness” - Le Figaro 
“Verrue”, ‘"usine à gaz", "Hangar de l’art”, “raffinerie de pétrole", “horreur avant-gardiste”, “Pompidolium”, "Notre-Dame des tuyaux" : Voici une liste non exhaustive des quelques sobriquets que s’est vu attribué ce projet architectural controversé dès les débuts de sa construction. 
Le Centre Pompidou ne fait donc pas l’unanimité et pour cause, l’enchevêtrement des tuyaux et des tubes colorés recouvrant le bâtiment associé à l’ossature de verre et d’acier en plein cœur d’un quartier historique de Paris n’est pas au goût de tous. Après la mort de Pompidou en 1974, le projet n’est d’ailleurs plus soutenu par son successeur Valéry Giscard d'Estaing qui envisage de l'abandonner. Face à lui, Jacques Chirac, Premier ministre de 1974 à 1976, persiste pendant les travaux du Centre pour que le projet soit maintenu. A en croire les rumeurs, il aurait mis sa démission dans la balance. Claude Pompidou, se bat également pour pérenniser les convictions de son défunt mari en permettant à la France d'acquérir des œuvres considérables et en soutenant de nouveaux artistes. Son investissement dans la fondation à notamment débouché sur un lègue de plus de 100 œuvres réalisées par Kandinsky. 

Today, Pompidou Centre is the 3rd most visited monument in Paris. With 120,000 artworks. It holds the largest art collection in Europe, including the most important modern and contemporary art pieces by the most emblematic artists of the 20th and 21st centuries. 
Ideally located in the heart of the city, and due to its success, it has proven to its detractors that it is the essential lung for the cultural and artistic life of Paris.

Aujourd’hui, le Centre Pompidou est le 3ème monument le plus visité de Paris. Possédant 120 000 œuvres, il détient la plus grande collection d’art d’Europe comprenant des incontournables de l’art moderne et contemporain fait par les artistes les plus emblématiques des XXe et XXIe siècle. 
Idéalement situé en plein cœur de la ville, et compte tenu de son succès, il a su prouver à ses détracteurs qu’il était le poumon essentiel à la vie culturelle et artistique de Paris.
Fun Fact 
While Salvador Dali is one of the greatest successes of the center, he was refused entry during the retrospective exhibition devoted to him in 1989; the staff on strike blocked the entrance. Some threw pieces of paper at his face. Fortunately Dali did not take offense believing that they were offerings. The opening of the exhibition was finally canceled.
Fun Fact 
Alors que Salvador Dali fait partie des plus grands succès du centre, celui-ci s’est fait refuser l’entrée lors de l’exposition rétrospective qui lui était consacrée en 1989 ; le personnel en grève bloquait l’entrée. Certains lui jetaient des bouts de papier sur le visage. Fort heureusement Dali ne s’est pas vexé croyant qu’il s'agissait d’offrandes. Le vernissage de l’exposition à finalement été annulé
Logo
The logo of the Centre Pompidou is very clear and translates the facade of the building; five horizontal black stripes alternated with white stripes evoking the different trays, all crossed by two black stripes in zigzag materialising the "Chenille" (caterpillar). Designed by Jean Widmer, it was updated in 2019.
Logo​​​​​​​
Le logo du Centre Pompidou est très lisible et traduit la façade du bâtiment ; cinq bandes noires horizontales alternées de bandes blanches évoquant les différents plateaux, le tout traversé par deux bandes noires en zigzag matérialisant la chenille. Conçu par le designer Jean Widmer, il à été mis à jour en 2019.
Currently at the museum 
As a tribute to the 60th anniversary of the creation of the House of Yves Saint Laurent in 1961 and to the designer's first fashion show in January 1962, the exhibition "Yves Saint Laurent in museums" reveals the exchange that Yves Saint Laurent had with art for his creations. His creations testify to the evolution of artistic creation in the 20th century. Mondrian, Matisse, Braque, Picasso... all were sources of inspiration for the great French couturier. 
En ce moment au musée ​​​​​​​
En hommage au 60e anniversaire de la création de la Maison Yves Saint Laurent en 1961 et au premier défilé du créateur en janvier 1962, l’exposition “Yves Saint Laurent aux musées” dévoile l’échange qu’Yves Saint Laurent entretenait avec l’art pour ses créations. Ses réalisations témoignent de l’évolution de la création artistique au 20e siècle. Mondrian, Matisse, Braque, Picasso… Tous ont été une source d’inspiration pour le grand couturier Français. 
Yves Saint Laurent
Ensemble inspired by Henri Matisse
Ensemble inspiré par Henri Matisse 
1981

Wool etamine blouse embroidered with sequins rocaille seed beads, and chenille; velvet skirt; velvet and passementerie belt.


Blouse d’étamine de laine brodée de paillettes, rocailles et chenille ; jupe de velours ; ceinture de velours et passementerie

Yves Saint Laurent 
Hommage à Pablo Picasso dress
Robe Hommage à Pablo Picasso 
1979

Black and white satin crepe


Crêpe de satin noir et blanc

Yves Saint Laurent 
Hommage à Piet Mondrian dress 
Robe Hommage à Piet Mondrian
1965

Ecru wool jersey with black, red, yellow and blue incrustation


Jersey de laine écru incrusté de noir, rouge, jaune et bleu

Hommage à Fernand Léger dress 
Robe Hommage à Fernand Léger
1981

Black velvet top; faille skirt embroidered with satin and taffeta applications


Haut de velours noir ; jupe de faille brodée d’applications de satin et taffetas

Yves Saint Laurent 
Coat 
Manteau 
1971

Green fox fur


Fourrure de renard vert

Yves Saint Laurent 
Hommage à Tom Wesselmann dress 
Robe hommage à Tom Wesselmann 
1966 

Purple, black and pink wool jersey


Jersey de laine violet, noir et rose

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